Les comportements d’emprunt des jeunes âgés de 18 à 29 ans révèlent des spécificités marquées, particulièrement pour la période du 1er au 19 janvier 2025. Cette génération, souvent en début de carrière ou en formation, affiche des choix financiers influencés par leur situation professionnelle, leurs priorités et leurs ressources disponibles. Cet article explore comment ces variables façonnent leurs montants d’emprunt, en s’appuyant sur des données récentes pour mettre en lumière les tendances dominantes et leurs implications.
L’âge comme facteur déterminant
L’âge joue un rôle majeur dans la détermination des montants empruntés, reflétant les différences de besoins et de ressources à chaque étape de la vie. Les jeunes de 18 à 29 ans empruntent des montants relativement inférieurs, souvent en raison d’un manque de stabilité professionnelle et de ressources financières encore limitées. En comparaison, les individus plus âgés, comme les 40-49 ans, bénéficient d’un pouvoir d’emprunt supérieur grâce à des revenus généralement plus élevés et une expérience financière accrue. Toutefois, l’emprunt chez les jeunes n’est pas dépourvu d’ambition : leurs montants, bien qu’inférieurs, montrent un engagement significatif envers des projets structurants, comme le financement d’une voiture ou d’études. Cela traduit leur volonté de progresser malgré des ressources limitées.

L’influence du statut professionnel
Le statut d’emploi représente un facteur central dans la capacité des jeunes à accéder à des prêts.
Les travailleurs indépendants, avec leurs revenus potentiellement plus élevés et une autonomie accrue, se distinguent par des emprunts souvent plus importants.
En revanche, les étudiants et les jeunes en CDD affichent des montants d’emprunt plus faibles, principalement en raison d’une instabilité financière ou de revenus encore peu significatifs.
Ces données montrent que l’accès au crédit dépend fortement de la perception de la sécurité financière par les prêteurs.
Malgré tout, même dans les catégories à faibles montants, les jeunes cherchent à optimiser leurs prêts pour répondre à des besoins essentiels ou anticiper des investissements futurs.
Cela illustre leur volonté d’utiliser intelligemment le crédit pour compenser leurs contraintes économiques.

Disparités entre hommes et femmes
Les différences de genre marquent également les tendances d’emprunt chez les jeunes, avec des écarts significatifs dans les montants moyens empruntés. Les hommes, en général, sollicitent des prêts plus élevés que les femmes. Ces disparités peuvent être attribuées à des différences de revenus, mais aussi à des priorités financières distinctes. Alors que les hommes semblent plus enclins à emprunter pour des projets de grande envergure, comme l’achat d’un véhicule ou des travaux, les femmes, souvent confrontées à des inégalités salariales, tendent à limiter leurs emprunts à des montants plus modestes. Ces données mettent en lumière des inégalités persistantes dans l’accès au crédit, mais révèlent également que les femmes sont souvent plus prudentes dans leur gestion de l’endettement, une stratégie qui pourrait être perçue comme un atout à long terme.

Les objectifs des emprunts
Les finalités des prêts offrent un aperçu clair des priorités des jeunes emprunteurs.
Si certains privilégient des prêts importants pour consolider des dettes existantes via un rachat de crédit, d’autres optent pour des emprunts plus ciblés, comme le financement de travaux ou de véhicules.
Ces choix reflètent une volonté de consacrer leur crédit à des projets tangibles et utiles, plutôt qu’à des dépenses éphémères.
Même si les prêts pour les loisirs ou les vacances affichent des montants plus bas, leur présence parmi les motifs d’emprunt montre que les jeunes cherchent un équilibre entre projets personnels et responsabilités financières.
Cette diversité dans les objectifs met en lumière une gestion financière réfléchie, où chaque emprunt est orienté vers un besoin précis et cohérent avec les aspirations à moyen ou long terme.

Conclusion
Les jeunes en France présentent des comportements d’emprunt spécifiques, souvent façonnés par leurs réalités économiques et leurs ambitions. Qu’il s’agisse de leur âge, de leur statut professionnel ou de leur capacité à accéder à la propriété, chaque variable contribue à définir leur stratégie financière. Si leurs emprunts sont généralement plus modestes que ceux des générations plus âgées, ils témoignent d’une gestion réfléchie et pragmatique de leurs ressources limitées.
Les jeunes emprunteurs nous montrent que le crédit n’est pas seulement une question de chiffres. Il reflète des choix stratégiques et une vision claire de leur avenir financier.
Andreas Linde, PDG de LoanScouter.
Malgré les défis auxquels ils sont confrontés, les jeunes s’affirment comme une génération ambitieuse et résiliente, bien consciente de l’importance d’utiliser le crédit pour construire un avenir prometteur tout en gérant avec soin les contraintes du présent.